Ma salle-de-bain est un endroit magique… d’abord c’était seulement un endroit où les gens (enfin mon fiancé, mes enfants et moi) rentraient sales et ressortaient propres(pas toujours sans mal, et parfois même dans les cris, surtout les jours de shampoing hum passons), un endroit qui sentait bon le parfum des gels douches à la fraise Gariguette, des fragrances de verveine-citron, des arômes de guimauve, de sucre de violette et des senteurs de mimosa (des trucs qui donnent envie de voyager ou de bouffer quoi).
Un endroit propice à la paresse, dans l’indolence de la mousse, un livre à la main ou un espace de jeux et de rire pour les enfants. Mais un jour au début de l’été 2017, ma salle-de-bain est devenue un vaisseau d’amour, une arche pour des êtres en détresse. Une association de protection animale en manque de famille d’accueil a fait appel à nous.
On nous a dit qu’un petit endroit à part et un peu de temps, cela pouvait sauver des vies et nous avons dit oui. Alors pendant l’été sont arrivés Kitano, Scarlett, Lynch et Weasley, des chatons de la rue. Du gris, du blanc, du tigré, du roux du noir, du craintif, de l’extraverti, du méfiant. Il y a eu des jeux de cache-cache et des griffes, des ronrons, des mamours et beaucoup d’affection.
Dans la salle-de-bain parfois on ne venait pas prendre de son bain, à la place on faisait des câlins. Il m’arrivait certaines nuits de me retrouver à quatre pattes à jouer, rassurer, ravitailler, le matin pour caresser, couver ou soigner un petit œil meurtri, le soir avec les enfants à papoter, jouer encore et photographier les petites merveilles. Dans ma salle-de-bain, les petites boules poilues de toutes les couleurs se déployaient et s’épanouissaient chaque jour. Ce n’est pas toujours facile quand on a 3 enfants en bas âge qui crient et courent dans tous les sens, 2 gros matous à soi, qu’on travaille à temps plein et que -pas de chance- on est allergique aux chats, mais c’est faisable. Alors il y avait moins de place dans la salle-de-bain, il y avait des croquettes renversées, des cachettes insoupçonnées, ça ne sentait plus toujours l’ananas-crème coco. Elle était mois glamour mais pleine d’amour notre salle-de-bain. Et puis il y a eu les visites, et nos petits protégés ont trouvés une famille, ont été adoptés, et notre cœur est submergé d’avoir pu les aider. Anyway, tout ça pour dire, il ne faut pas être une vieille célibataire sexagénaire habitant un château dans la pampa pour devenir famille d’accueil! un petit bout de pièce, un peu de temps et de bienveillance et des chats, des chats, des chats, vive les chats. Merci EM, cette chouette association en Brabant wallon, pour cette belle expérience.
Merci à Viviane Mulder pour son merveilleux témoignage !
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